La santé bucco-dentaire s'est considérablement améliorée depuis vingt ans. Selon une récente étude de la Drees, la part des enfants indemnes de caries a augmenté de 12 à 56 % depuis la fin des années 1980. Toutefois, l'étude met en avant des disparités selon le milieu social des parents, tant sur l'état de santé bucco-dentaire que sur le recours au dentiste. La santé dentaire des enfants serait un marqueur d'inégalités sociales. Ainsi 9 enfants de cadres âgés de 6 ans sur 10 n’ont jamais eu de caries contre 7 enfants d’ouvriers sur 10 en 2006.
Ils consultent également moins. Selon l’enquête Handicap-Santé de 2008, 8 enfants de cadres sur 10 ont consulté un dentiste dans l’année contre 6 enfants d’ouvriers, alors que la Haute Autorité de santé préconise une visite annuelle chez le dentiste dès l’apparition des dents de lait. De même,« tandis que 79 % des enfants âgés de 5 à 15 ans dont la mère est cadre ont consulté un dentiste dans les douze derniers mois, c'est le cas de seulement 69 % des enfants enfants d'employées et de 60 % des enfants d'ouvrières », note l'étude intitulée « Santé bucco-dentaire des enfants : des inégalités dès le plus jeune âge ».
Résultats : les caries sont repérées plus tardivement. En maternelle, à l'examen de santé obligatoire, 4 % des enfants de cadres ont au moins une carie non soignée, contre 23 % des enfants d’ouvriers. Par ailleurs, les enfants scolarisés dans les DOM ont deux fois plus souvent des dents cariées non traitées qu’en Métropole.
L'état de la dentition liée à l'alimentation
Or « ces inégalités sociales dans l'enfance sont pénalisantes pour la santé bucco-dentaire, notent les auteurs de l'étude. Les habitudes de soins et de suivi réguliers non prises dans l'enfance auront plus de mal à s'acquérir à l'âge adulte ». D'autre part, en dehors du fait qu'une identification précoce des caries permet d'éviter "des traitements plus lourds et coûteux", une mauvaise hygiène bucco-dentaire peut avoir des conséquences sur l'état de santé à l'âge adulte (maladies cardiovasculaires, obésité, etc).
Selon l'étude, la gratuité de soins et l'absence de frais ne garantissent pas le recours aux soins dentaires. Alors que l'assurance maladie a mis en place en 2007 des consultations gratuites à différents âges de l'enfance et l'adolescence, "la méconnaissance de ce dispositif ajoutée à la crainte de la visite chez le dentiste peuvent expliquer" les écarts de recours, selon la Drees.
Autre information : l'état de la dentition apparaît corrélé à l'hygiène de vie, et notamment à l'alimentation. La moitié des enfants en classe de CM2 déclarant boire des boissons sucrées tous les jours ont des caries, contre 30 % de ceux qui déclarent ne jamais en boire. De même, le fait de prendre un petit-déjeuner, et donc de limiter vraisemblablement les grignotages, réduit la prévalence des caries. En CM2, 60 % des enfants qui ne mangent pas le matin ont ou ont déjà eu des caries, contre 40 % pour les autres.
La Semaine Européenne du Développement Durable 2022 se déroulera du 18 septembre au 8 octobre. Cette semaine, qui dure en réalité trois semaines, prouve que le sujet est...
De bonnes vacances, loin du stress du travail et des exigences de la vie quotidienne, sont le moyen idéal de recharger votre corps et votre esprit. Mais après deux ou trois...
Parmi les 15 millions de personnes vivant avec une maladie chronique en France, certaines ont choisi de mettre leur expérience personnelle au service d’autres malades. Ils...