Comment se développe un cancer ?
Connaît-on les causes d'un cancer ?
De quels traitements dispose-t-on aujourd’hui ?
Voici en 10 questions/réponses tout ce qu’il faut savoir sur cette maladie qui touchera un français sur quatre au cours de sa vie.
Comment apparait un cancer ?
« Tout démarre d'une cellule normale dont le matériel génétique (l'ADN) va subir – pour différentes raisons – une modification : on parle de mutation. À cause de cette ou ces mutation(s), cette cellule va être capable de se multiplier très rapidement, de façon anarchique. Cette cellule donne ainsi des millions d'autres cellules qui vont envahir l'organe concerné et créer une masse : c'est la tumeur », explique le Dr Mahasti Saghatchian, cancérologue spécialiste du cancer du sein à l'Hôpital Américain de Paris. On distingue généralement les tumeurs solides, qui apparaissent dans les organes (foie, sein, côlon, cerveau, peau, poumon…), des hémopathies – ou cancers du sang, lymphomes et leucémies – qui se développent notamment à partir des cellules de la moelle osseuse ou des cellules ganglionnaires.
Quelles sont les causes du cancer ?
La recherche avance mais pour la majorité des cancers, la ou les causes des mutations cellulaires menant à la maladie restent inconnues. Pathologie plurifactorielle, le risque de développer un cancer augmente avec l’avancée en âge. Mais certaines mutations génétiques transmises de génération en génération, augmentent le risque de cancer, par exemple les mutations des gènes BRCA1et BRCA2 pour le cancer du sein. D’autre part, différents facteurs liés à notre mode de vie ou à notre environnement (tabac, alcool, alimentation déséquilibrée, pollutions, pesticides…), peuvent aussi jouer un rôle dans le développement de cancers. Ceci étant dit, même un mode de vie irréprochable ne protège pas à 100% du cancer !
Détecter une tumeur signifie-t-il qu’il y a un cancer ?
Non ! Il faut distinguer les tumeurs bénignes, qui ne sont pas des cancers, des tumeurs malignes qui le sont. Les tumeurs bénignes se développent lentement et restent localisées : elles ne donnent pas de métastases. Par exemple chez la femme, le fibrome utérin, une masse solidaire de l’utérus, est une tumeur bénigne. A surveiller, ou bien à retirer lorsque sa localisation est gênante ou en prévention d’une évolution vers une tumeur maligne.
« Une métastase est un groupe de cellules cancéreuses présentes dans un autre organe que celui qui a été initialement touché par le cancer. On dit alors que le cancer est métastatique (ou métastasé) » précise le Dr Uwer, oncologue à l’Institut de Cancérologie de Lorraine et spécialiste des tumeurs du sein et des tumeurs pulmonaires.
Quels sont les cancers les plus fréquents ?
Chez l’homme : cancer de la prostate (25% des cas), du poumon (15%) et colorectal (11%).
Chez la femme : cancer du sein (33%), colorectal (11%) et du poumon (8,5%).
Chez les enfants de moins de 15 ans : leucémie (29%), tumeur du système nerveux central (25%) et lymphome (10%). (source)
Oui, si le cancer ne peut être guéri mais qu’on parvient à le garder sous contrôle. « C’est notamment le cas de certains types de tumeurs neuroendocrines ou de certains cancers du sein métastatiques, qui, sous traitement, se développent lentement ou pas du tout, voire régressent, indique le Dr Mahasti Saghatchian. Ils nécessitent toutefois que les patients continuent à prendre leur traitement, exactement comme doit le faire une personne diabétique par exemple ».
C’est un cancer dont la croissance est influencée par certaines hormones, comme les hormones sexuelles. Par exemple, chez les femmes, 80% des cancers du sein sont hormonodépendants (ou hormonosensibles) principalement aux oestrogènes et/ou à la progestérone. C’est aussi le cas de certains cancers gynécologiques comme ceux de l’endomètre et des ovaires.
Chez les hommes, la grande majorité des cancers de la prostate sont hormonodépendants, sous l’influence de la testostérone. Et si moins de 1% des cancers du sein touchent les hommes, ils sont hormonodépendants dans plus de 9 cas sur 10 et auraient une composante héréditaire chez 15 à 20% des patients.
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